A travers cette section j'ai voulu partager des pistes pour mieux aider les personnes dépressives.
J'ai souvent entendu des personnes autour de moi exprimer le fait qu'elles ne savaient pas quoi faire pour aider leur(s) proche(s) atteint(s) de dépression donc j'ai décidé de partager quelques conseils.
Se renseigner sur les symptômes, les causes ou absence de cause, ce qu'il faut faire ou ne pas faire, apprendre à lire les signes de langages corporel ou autres, apprendre à changer la manière dont on se rend disponible pour l'autre. Par exemple dire "je suis là pour toi/tu peux me parler" est quelque chose de très régulièrement mentionné aux personnes dépressives mais pourtant relativement inefficace, c'est une bonne première étape mais qui n'est souvent pas suffisante.
Au lieu de dire "tu peux me parler", il faudrait penser à construire un environnement où la personne se sent à l'aise et encouragée à parler, ce qui passe par beaucoup de petites actions diverses et variées. Comprendre que chaque dépression est différente est aussi important, les informations que l'on a acquises peuvent ne pas s'appliquer à la personne qui se trouve en face de nous, d'où l'importance de la création d'un "safe-space" de communication pour comprendre ce qui pourrait l'aider.
N'attendez pas qu'une personne dépressive vous éduque sur le sujet, vivre avec la dépression est déjà très fatiguant et a tendance à prendre la plupart de notre énergie mentale et physique, il paraît donc souvent impossible de militer pour notre cause. d'où l'importance pour la personne externe à la maladie d'être proactif et de se renseigner elle-même
Il est déjà très bien de s'informer mais c'est encore mieux de partager l'information lorsqu'on l'a.
Comme mentionné au dessus, il peut paraître impossible pour une personne dépressive de militer pour sa cause mais la plupart du temps cela parait également inutile puisqu'on ne se sent pas écouté, peu de gens militent pour l'amélioration des conditions de vie des personnes dépressives et lorsque c'est fait, très peu de gens s'y attardent.
A votre échelle, il est tout à fait possible de répandre la connaissance au sujet de la dépression, en ressortant ce que vous avez appris lors de conversations avec vos proches (si la conversation se dirige par exemple sur le sujet du mal être chez les jeunes pendant la pandémie, ou si vous discutez d'un collègue qui semble triste en ce moment vous pouvez mentionner le fait que vous êtes tombés sur ce site), en partageant un post informatif sur instagram (pages intéressantes: @realdepressionproject, @what.is.mental.illness, @sante.mentale.urbaine ) ou encore si vous êtes activiste ou personne d'influence de penser à inclure la question de la santé mentale dans vos combats (si cela vous parle biensûr).
Il est plus important d'éduquer les personnes autour de soi sur le sujet de la santé mentale que d'essayer de donner des conseils de rétablissement à une personne dépressive (la plupart du temps ces solutions ont déjà été envisagées et n'ont pas fonctionné, cela peut-être très fatiguant de réexpliquer à chaque fois pourquoi x ou y technique n'a pas marché), si vous n'êtes pas un psychologue ou psychiatre professionnel il est préférable de s'abstenir.
La dépression touche tout le monde et n'importe qui, dans beaucoup de cultures la dépression n'est pas considérée comme une réelle maladie ou comme une possibilité tout court, ce qui peut-être encore plus douloureux pour la personne atteinte. On ne reconnaît pas l'importance de sa souffrance et cela peut-être une réelle source de trauma.
C'est pour cette raison qu'il est important d'employer des psychologues et psychiatres (ou autres professionels de la santé mentale) avec des profils très divers afin que le patient ait une opportunité de parler avec quelqu'un qui comprend sa situation de manière plus individuelle et complète.
Si vous faites partie du milieu hospitalier ou êtes en relation avec des personnes y travaillant considérez l'idée d'avoir une discution avec vos supérieurs ou proches à ce sujet (surtout si vous êtes de couleur de peau blanche, cisgenre et hétérosexuel, prenez conscience du fait que les personnes issues de groupes minoritaires ont déjà d'autres combats à mener au sein de cette industrie)
Que ce soit en primaire, secondaire ou dans le supérieur, peu d'aide est disponible à l'égard des personnes dépressives.
Les centres PMS sont un bon pas mais ne proposent pas de programme concret.
La création de programmes d'études adaptés aux personnes dépressives, réduisant la charge scolaire par exemple (il serait judicieux de voir ce qui est instaurable avec les élèves atteints et l'aide de professionnels de la santé mentale), devrait être considérée.
Lors du premier confinement, j'ai tenté d'exprimer à certains professeurs de mon établissement supérieur que la charge de travail était trop importante. Face à leur réactions j'ai eu l'impression de passer pour une feignante alors que je travaillais ardemment et que la charge que représentaient les examens contribuait largement à détériorer mon état mental. J'ai vu beaucoup de questionnaires être diffusés via le mail du conseil étudiant mais il ne m'a pas semblé en voir passer un réellement axé exclusivement sur l'état de santé mentale des étudiants.