Dans le cadre de mon cours d'arts numériques, j'ai décidé d'aborder le sujet de la santé mentale et plus précisément de la dépression.
D'une part parce que je suis moi-même atteinte de dépression mais également parce que je prend de plus en plus conscience du nombre de personnes autour de moi qui en souffrent également.
Aussi il m'a semblé ne pas voir de dispositifs être mis en place pour venir en aide aux personnes en détresse psychologique (que ça soit de la part des écoles ou du gouvernement en général) ce qui m'a profondément attristé et a augmenté mon sentiment d'impuissance. La dépression peut se manifester différemment pour chacun mais je pense que l'on peut s'accorder à dire que lorsqu'on en souffre, continuer à vivre consomme déjà la majeure partie de notre énergie et faire valoir sa cause semble alors impossible. On continue à subir, et le reste du monde continue de tourner.
A travers ce projet j'ai voulu sensibiliser et partager autour de ce sujet qui reste, aujourd'hui encore, peu discuté et donc très tabou. C'est d'ailleurs ce caractère très stigmatisé que j'ai décidé de casser à l'aide de mon titre et des images très clichées et à caractère un peu ridicule de ma navigation.
A propos de ma page d'accueil, j'ai décidé d'afficher des captures d'écran de l'application de notes sur mon gsm, c'est l'endroit "poubelle" où je note tout et n'importe quoi, c'est donc une très bonne représentation pour l'acte de ruminer (qui contribue à alimenter ma dépression) ainsi que l'aspect journalier ("daily") et finalement un peu banal de comment se manifeste la maladie. J'ai aussi choisi de les disposer de la sorte parce que ces notes, parfois mal écrites ou très résumées, une fois sorties de leur contexte forment des poèmes.
La raison pour laquelle j'ai décidé de placer le QR code correspondant à mon site à cet endroit (localisation via W3W) est parce que, d'une part, c'est là où je me rendais régulièrement en vélo pour pic-niquer avec ma meilleure amie l'été dernier, c'était le premier confinement et la bulle de personnes qu'on pouvait fréquenter était très restreinte ce qui n'a pas aidé mon état dépressif, ces ballades étaient donc un peu mon échappatoire parce qu'elles me permettaient de voir ma meilleure amie et aussi de sortir de chez moi.
D'une autre part, cet endroit où l'on s'arrêtait se situe juste à côté de l'hôpital Erasme et donc du campus Erasme de l'ULB. Selon moi le personnel hospitalier n'est pas du tout formé à savoir prendre en charge une personne dépressive de manière adéquate, il me paraissait donc logique de placer mon QR code là afin que le personnel hospitalier ainsi que les étudiants du campus puissent en apprendre plus sur cette maladie mentale.